Élection présidentielle en Roumanie: un scrutin sous haute tension

Les Roumains votent ce 4 mai pour élire leur président pour un mandat de cinq ans. Si un candidat obtient plus de 50% des voix, l'élection se fera en un tour, sinon un second tour aura lieu le 18 mai.
La Roumanie, membre de l'Union européenne, est un pays stratégique à la frontière de l'Ukraine et au bord de la Mer Noire. Les candidats proposent des trajectoires différentes pour le pays, allant du nationalisme à une orientation pro-occidentale, en accord ou en désaccord avec les valeurs de l'UE.
Le premier tour de l'élection présidentielle en novembre dernier avait été annulé par la Cour constitutionnelle roumaine en raison d'une ingérence russe. Le candidat d'extrême droite Calin Georgescu, qui avait remporté ce premier tour, a été exclu de cette nouvelle élection.
George Simion, autre figure de l'extrême droite, est en tête des sondages préélectoraux pour ce nouveau scrutin. Il propose un programme nationaliste et conservateur, sceptique vis-à-vis de l'UE et en rupture avec le gouvernement sortant.
Les rivaux de George Simion incluent Victor Ponta, ancien Premier ministre social-démocrate, ainsi que deux candidats proeuropéens, le maire de Bucarest Nicusor Dan et le candidat de la coalition au pouvoir Crin Antonescu.
La Roumanie joue un rôle important dans la facilitation de l'exportation des céréales ukrainiennes et l'acheminement d'armes vers l'Ukraine. Un changement de gouvernement pourrait avoir des répercussions sur ces flux essentiels.
La présence de 1700 soldats américains en Roumanie dans le cadre de l'OTAN et la future base aérienne Mihail-Kogalniceanu ajoutent une dimension internationale à cette élection. La position de la Roumanie au sein de l'OTAN pourrait être influencée par le résultat du scrutin.
Le nombre élevé d'indécis et de Roumains votant depuis l'étranger ajoute une incertitude à l'élection.