Élection présidentielle en Pologne : Trzaskowski vs Nawrocki au second tour
La campagne présidentielle en Pologne a mis en avant des questions de politique étrangère et la position de Varsovie entre l'Union européenne et les États-Unis. Le second tour, prévu pour le 1er juin, verra s'affronter Rafal Trzaskowski et Karol Nawrocki.
Rafal Trzaskowski, candidat pro-européen de la Coalition civique, est crédité de 32,6% des intentions de vote. Karol Nawrocki, soutenu par l'opposition nationaliste du Droit et Justice (PiS), obtient 26,4% des voix selon les derniers sondages.
Trzaskowski avait déjà concouru pour la présidence en 2020, mais avait été battu par Andrzej Duda. Slawomir Mentzen, représentant de l'extrême droite, est troisième avec 10,8% des intentions de vote. Les candidats de la gauche divisée totalisent environ 11% des voix, sans chance de passer au second tour.
La campagne a été marquée par un scandale concernant un appartement acquis par Karol Nawrocki, jugé obscur par certains observateurs.
Le président polonais dispose de pouvoirs limités mais peut utiliser son droit de veto sur les initiatives législatives, comme l'a souvent fait Andrzej Duda. Une victoire de Trzaskowski pourrait accélérer les réformes de la coalition pro-européenne au pouvoir depuis 2023. En revanche, une victoire de Nawrocki pourrait entraîner une cohabitation difficile et paralyser le gouvernement.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Tusk, la Pologne renforce sa position en Europe et devient un acteur clé face à la Russie. Cette élection est cruciale non seulement pour la Pologne, mais aussi pour lutter contre les tendances antidémocratiques et populistes en Europe.
La sécurité de la Pologne, pays clé sur le flanc oriental de l'OTAN, est également en jeu. Karol Nawrocki est associé à la pensée promue par Donald Trump, tandis que la coalition pro-européenne cherche à contrebalancer l'influence américaine.
Donald Tusk a récemment signé un traité avec la France pour une assistance mutuelle en cas d'attaque. Karol Nawrocki a rencontré Donald Trump avant l'élection, suscitant des accusations d'ingérence américaine. Nawrocki a également obtenu le soutien du candidat nationaliste roumain George Simion, avec qui il promet de travailler.